L’Académie des sciences met en garde contre une utilisation trop précoce et une sur-utilisation des écrans qui a des conséquences sur la santé, l’équilibre et les activités (futures) intellectuelles, culturelles et professionnelle de nos enfants ; une relation existe entre les troubles de la concentration, du manque de sommeil et de l’élimination des autres formes de culture, et la « pathologie des écrans », qui provoque d’éventuels comportements dangereux.
C’est la raison pour laquelle nous devons rester très vigilants,et ne pas oublier de proposer un cadre protecteur à nos enfants .
Vous trouverez ci-dessous des recommandations rappelant qu’est ce qu’un usage raisonné des écrans pour nos enfants. Ces recommandations sont issues du site : http://www.netpublic.fr/2013/01/recommandations-enfants-ecrans/.
I. Principes
1. Prendre conscience de la révolution en cours et du choc entre la traditionnelle culture du livre et la nouvelle culture numérique
2. Prendre du recul par rapport au virtuel
3. S’adapter au mouvement technologique en restant en phase avec la jeunesse
4. Adapter la pédagogie aux âges de l’enfant et lui apprendre l’autorégulation
II. L’enfant avant 2 ans
5. Toutes les études montrent que les écrans non interactifs (télévision et DVD) devant lesquels le bébé est passif n’ont aucun effet positif, mais qu’ils peuvent au contraire avoir des effets négatifs
6. Les tablettes visuelles et tactiles peuvent être utiles au développement sensori-moteur du jeune enfant, même si elles présentent aussi le risque de l’écarter d’autres activités physiques et socio-émotionnelles multiples, indispensables à cet âge
III. L’enfant entre 2 et 6 ans
7. De 2 à 3 ans, l’exposition passive et prolongée des enfants à la télévision, sans présence humaine, interactive et éducative, est déconseillée
8. À partir de 3 ans, le développement des diverses formes de jeux symboliques invitant l’enfant à « faire semblant » l’éduque à distinguer le réel du virtuel
9. À partir de 4 ans, les ordinateurs et consoles de salon peuvent être un support occasionnel de jeu en famille, voire d’apprentissages accompagnés
IV. L’enfant entre 6 et 12 ans
10. L’école élémentaire est le meilleur lieu pour engager l’éducation systématique aux écrans
11. L’utilisation pédagogique des écrans et des outils numériques à l’école ou à la maison peut marquer un progrès éducatif important
12. Une éducation précoce de l’enfant à s’autoréguler face aux écrans est essentielle
13. En famille, les logiciels de contrôle parental sont une protection nécessaire mais insuffisante : le climat de confiance entre enfants et parents est essentiel
V. Après 12 ans : l’adolescent
14. Les outils numériques possèdent une puissance inédite pour mettre le cerveau en mode hypothético-déductif
15. En revanche, un usage trop exclusif d’Internet peut créer une pensée « zapping » trop rapide, superficielle et excessivement fluide, appauvrissant la mémoire, la capacité de synthèse personnelle et d’intériorité
16. L’éducation et le contrôle des parents concernant les écrans restent essentiels, la maturation cérébrale n’est pas achevée à l’adolescence
17. S’agissant des jeux vidéo, une distinction entre les pratiques excessives qui appauvrissent la vie des adolescents et celles qui l’enrichissent est indispensable
18. S’agissant des réseaux sociaux, beaucoup d’adolescents les utilisent positivement comme un espace d’expérimentation et d’innovation qui leur permet de se familiariser avec les espaces numériques, de se définir eux-mêmes et d’explorer le monde des humains
19. Mais les réseaux sociaux peuvent aussi être utilisés de façon problématique
20. La prévention doit associer l’encouragement des pratiques créatrices et les mises en garde
VI. Les risques pathologiques et les écrans
21. Les jeux vidéo – et la réalité virtuelle de façon générale – peuvent constituer un support dans de nombreuses formes de prises en charge
22. Les conséquences des mauvais usages (repli sur soi, manque de sommeil, défaut d’attention ou de concentration, etc.) sont le plus souvent rapidement réversibles
23. Les conséquences problématiques de l’exposition trop prolongée du jeune enfant, plus de deux heures par jour, aux écrans non interactifs (voir recommandation 7)
24. Chez l’adolescent, le problème principal est celui des usages excessifs et parfois pathologiques des écrans
VII. La question de la violence
25. La présence de violence sur les écrans a des effets démontrés : ils appellent des réponses adaptées de la part des parents, des éditeurs, des créateurs et des institutions
26. Une prévention multiple, ciblée et adaptée aux âges de l’enfant